Rencontrez Joana, tisserande Mapuche au sein de MEUNE

16 septembre 2022 Nahir Sarsur

MEUNE travaille avec des communautés autochtones d'Argentine qui fabriquent des textiles tissés à la main pour ses créations.

MEUNE tient à cœur son travail avec les communautés andines autour de l'artisanat et son importance au sein de leurs traditions.

MEUNE vous invite à réfléchir à l’importance et à la richesse que cette culture peut apporter à notre monde et pourquoi il est indispensable de s’intéresser à ses principes, dynamiques et valeurs.

Le travail de MEUNE avec les tisserandes fait partie de nos priorités et nous avons proposé de les interviewer pour qu’elles puissent vous en dire plus sur leur parcours personnel dans le tissage, leur culture et leur travail avec MEUNE.

Aujourd'hui, nous interviewons Joana, elle a travaillé avec MEUNE pour les décors textiles de nos pièces d'exception MAWE et WILLO.

MAWE - ROBE-TRENCH

WILLO - PANTALON CARGO

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INTERVIEW

Pouvez-vous nous parler un peu de votre histoire personnelle ?

Je m'appelle Joana Millapi hlapi, je suis née à Lof Atreuco, à environ 30 km de Junin de los Andes. J'habite à Atreuco.

Quelle est l'importance du tissage dans la culture Mapuche ?

Le métier à tisser Mapuche est important pour notre culture, car nos ancêtres fabriquaient leurs vêtements pour leur usage personnel, les motifs et les couleurs ont leur signification.

Comment avez-vous commencé à tisser et pourquoi ?

J'ai demandé de l'aide à ma cousine, ma grand-mère paternelle est décédée quand j'étais très jeune et elle n'a pas pu m'apprendre malheureusement. J'aime beaucoup le tissage.

Y a-t-il d'autres tisserands dans votre famille ?

Oui, ma mère est une tricoteuse à l'aiguille.

Avez-vous d'autres occupations que le tissage ?

Je suis récemment rentrée de Quimeltufe, pour l'instant, je ne fais que tisser.

Qu'aimeriez-vous voir à l'avenir concernant le tissage Mapuche ?

J'aimerais que plus de jeunes apprennent à tisser et qu'ils ne passent pas à côté de cette belle chose, comme le tissage Mapuche.

Quel est le sentiment de voir votre travail dans les créations de MEUNE ?

Je suis très heureuse et très reconnaissante que Nahir m'ait choisie pour tisser les décors de ses vêtements.

Que pensez-vous du travail que vous faites avec MEUNE ?

Je pense que le projet de MEUNE est très intéressant, ce projet de récupération des connaissances indigènes.

Y a-t-il des changements que vous aimeriez voir pour le peuple Mapuche ?

J'aimerais que d'autres tisserands se joignent à nous et que notre culture ne se perde pas. J'aimerais que nos tissages ancestraux soient mieux connus et que davantage de personnes dans le monde puissent en profiter, car il y a des familles entières qui en dépendent.

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La transmission et la sauvegarde des patrimoines culturels et naturels sont au cœur de MEUNE.

Les questions de l’identité et de la transmission sont étroitement liées. C’est par la transmission de la culture que les racines de l’identité de chacun peuvent se construire.

Loin de vouloir conserver dans le passé les savoir-faire traditionnels des peuples andins, MEUNE est convaincue qu’en collaborant avec les communautés autochtones, on contribue à valoriser leur héritage, mais surtout de continuer à le faire vivre.

Les patrimoines vivants, culturels ou naturels, sont un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante et sont aussi un rempart contre la destruction massive des ressources naturelles.

Écrit et traduit de l'espagnol au français et anglais par Nahir, créatrice et fondatrice de MEUNE.

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